lundi 30 mars 2020

jeu, actualité ,covid !


 L'actualité met en lumière la nécessaire coopération....déjà bien installée dans les mécaniques de jeu !

Je restitue ici l'interview de Matt Leacock à propos de son jeu coopératif ...Pandémie, un classqiue qu'on ne présente plus mais qui explicite de façon tellement réaliste la propagation d'un virus...C'est grâce à la traduction  ( publiée ici avec leur aimable autorisation) de l'équipe suisse de Gus and Co qu'elle nous est donnée à lire en français :

Aucun joueur ne peut gagner à ce jeu de société tout seul. Il s’appelle Pandemic

Temps de lecture: 4 minutes

L’auteur du fameux jeu de société coopératif Pandemic, Matt Leacock, parle de son jeu dans le New York Times

C’est dans le très célèbre journal américain The New York Times que l’auteur de jeux de société Matt Leacock s’est fendu hier mardi 25 mars 2020 d’un riche article dans lequel il revient sur son jeu, Pandemic. Et en quoi ce jeu est devenu extrêmement pertinent aujourd’hui, en pleine pandémie mondiale réelle. Nous vous proposons ici la traduction de l’article, nous pensons qu’il peut vous intéresser

Matt Leacock, The New York Times, mardi 25 mars 2020
J’ai créé un jeu coopératif pour encourager les gens à jouer ensemble. Covid-19 le rend plus pertinent que jamais.
Notre nouvelle réalité est devenue très immédiate pour ma femme Donna et moi à la fin de février, lorsqu’elle est arrivée avec de mauvais symptômes qui ressemblait à la grippe et n’a pas pu se faire tester pour le coronavirus avant quatre longues semaines. Quand elle l’a finalement fait, nous avons été soulagés quand le test est revenu négatif.
Mais cela me touchait personnellement à plus d’un titre : Donna a été l’inspiration pour Pandemic, un jeu de société sorti à l’origine en 2008. Je l’ai conçu pour jouer avec elle.
Au début de notre mariage, nous avons joué à toutes sortes de jeux ensemble. Certains ont bien marché pour nous, tandis que d’autres… pas. Je me souviens d’un jeu de négociation particulièrement désastreux où les émotions générées par ma manipulation psychologique, la compétition acharnée et les trahisons pendant le jeu se sont instillés dans le monde réel et ont mis notre relation à rude épreuve.
En jouant ensemble à notre premier jeu coopératif, nous avons vécu une expérience très différente. Les défis étaient d’autant plus excitants à partager. Et que nous ayons gagné ou perdu, nous avions tous les deux apprécié le voyage parce que nous y participions ensemble.
Dans cet esprit, j’ai commencé à concevoir mon premier jeu coopératif en 2004. L’épidémie de SRAS avait récemment éclaté et j’imaginais que les virus représenteraient les antagonistes parfaits pour les joueurs. Les virus sont indifférents, implacables et effrayants.
Je me suis mis à créer un modèle simple de leur comportement à l’aide d’un plateau, d’un jeu de cartes et de cubes en bois.
Le résultat a été Pandemic. Dans le jeu, tous les joueurs travaillent ensemble pour tenter de sauver l’humanité de quatre maladies mortelles. Tout le monde se déplace à tour de rôle dans le monde entier, traitant les populations infectées pour faire face aux menaces à court terme, dans le but de gagner suffisamment de temps pour atteindre votre objectif à long terme : la découverte des remèdes nécessaires.
Chaque joueur adopte un rôle différent, avec des compétences uniques. Vous pouvez incarner un médecin qualifié dans le traitement des infections, un chercheur globe-trotteur qui peut partager les connaissances essentielles nécessaires pour développer des traitements, ou même quelqu’un qui peut aider les autres experts à se déplacer entre les villes.
Les joueurs doivent communiquer leurs idées de manière claire et efficace afin qu’elles soient comprises, reconnues et discutées si nécessaire. Ils doivent coordonner leurs plans pour être le plus efficace possible pour ralentir la propagation de la maladie. Plus que tout, ils doivent coopérer : il n’y a aucun moyen qu’un seul joueur puisse gagner le jeu par lui-même.
Lorsque Pandemic est sorti sur le marché, les jeux coopératifs étaient rares. Alors qu’ils gagnent aujourd’hui en popularité, je me demande pourquoi il leur a fallu si longtemps pour se faire accepter. Je me suis également demandé pourquoi, jusqu’à récemment, nous considérions les jeux et la compétition comme étant des synonymes.
Compte tenu des conditions dans lesquelles nous nous trouvons maintenant, il n’est pas surprenant qu’un jeu appelé Pandemic soit populaire. J’ai vu des publications sur les réseaux sociaux où les gens craignent qu’y jouer ou regarder un film catastrophe comme « Contagion » soit morbide et peut-être socialement inacceptable. Pour moi, une telle activité est un moyen naturel de faire face à notre nouvelle réalité. Cela donne aux gens une chance de confronter leurs peurs, de donner un sens à la situation et peut-être même de se sentir un peu en contrôle alors qu’ils tentent de défier eux-mêmes les grands méchants.
Mais je ne peux pas me débarrasser de ce vil sentiment de me dire que le jeu connaît un plus grand succès quand il ressemble aux événements actuels, lorsque de vraies personnes souffrent.
J’espère que Pandemic puisse nous fournir un modèle en cette période de crise. Nous ne devons pas tous être des héros globe-trotteurs pour participer. Nous avons chacun des compétences spéciales et nous devons les utiliser pour rendre le confinement plus sûr et plus facile à supporter. Nous devons communiquer efficacement, tendre la main à nos amis et à nos proches, et veiller à ce que tout ce que nous partageons sur les réseaux sociaux soit basé sur des faits.
Nous devons coopérer, prendre soin de nos voisins plus âgés et trouver des moyens de travailler à domicile dans la mesure du possible. Et nous devons coordonner et partager des idées pour divertir les enfants, pour aider les autres à obtenir des fournitures difficiles à obtenir et pour soutenir les agents de santé en première ligne. Cela va prendre des mesures collectives sérieuses et des sacrifices pour ralentir la propagation du virus. Il est réconfortant de voir des organisations, des particuliers et certains chefs de gouvernement se mobiliser.
Pourtant, il est clair que, comme le jeu désastreux auquel j’ai joué au début de mon mariage avec Donna, nous ne travaillons pas tous ensemble. L’achat massif (=hoarding) et la hausse des prix n’ont pas leur place dans une crise. Pas plus que les stratégies du « eux-contre-nous » utilisées par certains de nos dirigeants, accusant d’autres pays et partis politiques ou dénaturant les dangers de la maladie.
Les jeux de société ont des enjeux relativement faibles, mais j’ai appris qu’ils ont beaucoup à nous apprendre : nous devons tous jouer avec nos forces, équilibrer les menaces à court terme et les objectifs à long terme et faire des sacrifices pour le bien commun. Si nous pouvons communiquer, coordonner et coopérer efficacement, nous pourrions mieux surmonter cet adversaire indifférent, implacable et effrayant.

jeudi 26 mars 2020

zen soyons zen !

En cette triste période de confinement, on prend conscience combien le mot « société » dans jeu de société est essentiel...nous ne sommes pas à plaindre en campagne avec une belle terrasse au soleil, des jeux , des livres à foison dont beaucoup encore à explorer....Et pourtant....
Curieusement l'envie n'est pas la même....nous ne sommes que deux autour de la table de jeu, cela est souvent le cas mais il nous est interdit d'être plus....
Une fois qu'on a bien mis le doigt sur le pourquoi de la chose , on relativise , on se projette pour le « après »  et on sait qu'on jouera encore plus avec nos amis joueurs et avec encore plus de joie dans le partage ….
là c'était moi à gauche qui gagnait !
Et c'est Chakra , le jeu plein de zénitude qui nous rappelle qu'il faut « capter les bonnes énergies de l'univers et apaiser les négatives »....alors on enchaîne les parties …..
Dans le déroulement, nous recevons des énergies sous forme de cristaux qu'il nous faut poser soit à l'aide d'un jeton inspiration face à un chakra de couleur, soit sur les bulles de Bhagya.
Et toutes les actions visent à déplacer lesdites énergies afin d'harmoniser les chakras en les remplissant des cristaux d'énergie correspondant ou d'apaiser les énergies négatives (cristaux noirs) en les ramenant à la terre.
Nos possibilités étant très limitées, il nous faudra souvent méditer pour récupérer l'inspiration et donc les actions....
Lorsque 5 chakras sont harmonisés chez un joueur , on découvre les pions plénitude qui nous permettent de connaître le gain qu'apporte chaque chakra harmonisé et on y ajoute les points d'énergie apaisée...
Cette sensation zen , on la ressent beaucoup de par le matériel et l'illustration du jeu

Et vous savez quoi....autant de parties gagnées par moi que par Jean François....
Équilibre, vous avez dit équilibre ?!
Néanmoins je n'ai gagné qu'en état de « chrysalide » et Jean François a été « grand sage »(précisions apportées à la demande de qui vous devinez !!)

mercredi 11 mars 2020

overbooked...moi j'aime pas le franglais !!!

Je ne dis pas "je suis overbooked", je dis "je suis charrette". La syntaxe française ne s'en porte pas mieux, me direz vous, mais au moins ça reste dans le thème de nos activités avec les ânes
Mais dans le jeu overbooked, pas question de mettre nos amis aux grandes oreilles à contribution dans les transports puisque nous partons dans les airs ....enfin nous préparons le départ...et force est de constater que le placement dans l'avion est un peu compliqué
IL y a les amoureux...qui veulent garder leur intimité et n'être placés que par deux, les joueurs, les amis, les séniors (on ne dit plus les vieux depuis qu'ils voyagent tout le temps !) qui ont un esprit bien grégaire...les enfants, qui ne demandent rien mais qu'il faut bien entourer...et l'avion qu'il faut remplir au mieux malgré toutes ces contraintes pour une meilleure efficacité économique (on ne parle guère d'efficacité écologique quand il s'agit d'avion !)
Donc nous choisissons des cartes qui imposent des placements de voyageurs et essayons d'optimiser ce positionnement sur notre plan d'avion....les sur-réservations possibles mais très pénalisantes ont eu un impact très négatif dans nos parties....et ce sont elles qui ont décidé du vainqueur finalement!
Nous ne l'avons testé qu'à deux joueurs, il fonctionne très bien dans cette configuration !
Mais comme il y a une mégaprime au joueur majoritaire dans chacune des catégories, et que le ressort de l'interaction réside là (il y a aussi une version solo sans interaction), je me demande comment bien surveiller le plan de chacun des joueurs en configuration à 4 joueurs , ça doit être plein de rebondissements ....et les moyens  pour avoir des cartes les plus intéressantes doivent vite manquer
Nous avons aimé à deux , version très studieuse; nous avons hâte de le tester à plus, imaginant la course et les réajustements permanents !!

vendredi 6 mars 2020

kiproko kezako

Hier soir, on lance une partie de Kiproko en attendant la maîtresse de maison partie sur une urgence médicale...ça déride un peu l'assemblée, ça permet de prendre des coups de fil pour les nouvelles.
Les équipes ne se comprennent pas très bien, mais quand elles se comprennent , comment dire...la lecture n'est pas évidente pour les autres....donc on rit franchement beaucoup
Et la partie prend fin ....sur "un grand moment" : le mot est découvert alors que les deux coéquipiers s'aperçoivent qu'ils n'avaient pas pris ... le même mot à faire deviner.........ça achève tout le monde !!!
reconstitution d'un graphisme sensé nous faire deviner le mot "crotte" !! L'auriez vous trouvé ?


L'ambiance après ça n'était pas forcément la plus appropriée à expliquer les règles de
couleurs de Paris, mais on s'y jette en expliquant au fur et à mesure après une présentation succincte du principe du jeu. On y joue en équipe, les ouvriers étant répartis entre les coéquipiers ... vu les choix multiples au cours d'un tour , la formule en équipe marche bien...et l'on sent au fur et à mesure du jeu, l'optimisation des coups recherchée....preuve que le jeu est bien pris en mains...malgré les réticences du début devant les mécanismes mis en œuvre....Ce qui me permet de saluer l'excellence des pictogrammes, qui permettent d'entrer dans le jeu sans avoir à revenir aux questions de règles même pour ceux qui découvrent le jeu !
 L'interaction est bien là avec les petits coups vaches en plaçant les ouvriers sur le plateau central....ça couine un peu ...Là ,c'est sûr , tout le monde a tout compris !
On a joué sans les personnages, c'était déjà pas mal de nouveautés à intégrer !
Je ne remercierais jamais assez mes compagnons de jeu de la confiance qu'ils me témoignent, la concentration qu'ils consacrent à s'investir dans les jeux que je leur propose....

Certains sont maintenant eux mêmes joueurs en dehors de ce rendez vous...

Pour finir, la maîtresse de maison revient....nous donne les nouvelles ...et on se quitte là dessus !


dimanche 1 mars 2020

Bosk

Il est beau, il est beau ....mon jeu Bosk
au printemps les arbres sont placés

l'automne laisse place aux feuilles


Et après plusieurs parties à 2 joueurs et à 3 joueurs
On peut dire qu'il nous enchante.....sans aucun doute sa thématique y est pour beaucoup et le sujet nous parle aussi...il faut entendre Jean François et Félix chercher la variété précise des arbres car les feuilles du jeu sont réalistes et différentes selon la couleur de l'arbre du joueur....
C'est par pour rien qu'un ami paysagiste et réfractaire aux jeux (on ne peut pas être parfait! ) a pour la première inscrit j'aime sur la photo du jeu sur facebook
Donc on a été embarqués par le vent qui souffle sur ces arbres ...pour notre plus grand plaisir..
On reste persuadé que le choix des emplacements des arbres est fondamental et qu'il ne suffit pas de les poser pour gagner des points sur les lignes et les colonnes....mais pourtant il ne faut pas se laisser distancer sur le premier décompte...dilemme dilemme...
Mais quand même, les règles de majorité du dernier décompte déterminent le vainqueur...c'est donc le point de chute des feuilles de nos arbres qui nous ouvre les voies de la victoire....bon là j'avoue que nos gros doigts n'aident pas la fluidité de la pose ...
C 'est un jeu de tablier abstrait habillé (magnifiquement !), je sais ! ...n'empêche ! du coup j'aime jouer à un jeu du genre qui n'est pas à priori ma tasse de thé !

yokai

je retranscris ici la mini présentation d'une partie de ce jeu sur mon fb


Ca y est ! Après plusieurs tentatives , nous avons enfin battu Kitsune, Kappa, Rokurokubi et Oni, les Yokai,légendaires japonais qui auraient inspiré les Pokemons...
Yokai un chouette jeu de communication sans parole !
Une incitation à aller explorer ce monde de créatures très présentes dans l'imaginaire nippon pour expliquer l'inexplicable !