Ce jeu était dans ma ligne de mire et je comptais le tester au festival des jeux de Vichy. Ce qui fut fait !
Présentant le concept des ludogites (notre raison d'être au salon professionnel de Vichy) sur le stand présentant le jeu , j'eus l'excellente surprise d'en recevoir gracieusement un exemplaire
Je remercie donc le distributeur du jeu de ce don qui n'a pas influencé ma critique ...puisque le jeu m'avait embarquée avant même de le voir en physique .
Mais pourquoi un tel engouement ?
Le thème du festival né en 68 peut être, l'humour sous-jacent jusqu'à envoyer les fans... aux toilettes , ma totale confiance envers l'éditeur Helvetiq, et le matériel que j'avais repéré en photos sur la toile : les petits (tout-petits ) vans (une époque !) de bois qui partent d'une "grange" , les tuiles chatoyantes.
C'est souvent ces détails là qui me poussent à investiguer plus loin...mais évidemment il faut que le jeu soit bon et puisse répondre à mes joueurs.
les différents jetons lieux à gagner sur les tuiles de déplacement
Le principe de parcours est assez banal avec un léger twist sur certaines cartes : celles qui représentent les scènes de nuit sur la tournée. On se déplace du nombre de cases selon le chiffre de la carte jouée. On gagne des jetons de lieu suivant le symbole de la carte arrivée ET on place autant de fans de notre couleur dans le sac (bag builder) qu'on a de lieux similaires.
les scènes de nuit et les actions qu'elles génèrent
Arrivés sur les tuiles ville on procède à un tirage dans le sac...
Dès lors, on voit le mécanisme de bag building s'installer : si les fans tirés sont de notre couleur, ils vont sur la scène, si la couleur est celle d'un ou des autres joueurs, ces fans vont aux toilettes et ne sont donc plus dans le sac pour le prochain tirage ...
Il y a quelques actions couteuses pour récupérer ses fans immobilisés devant le porte des toilettes et les remettre dans le sac.
Le jeu s'achève quand la scène est pleine et on procède au décompte des fans majoritaires
les fans au grand concert final ou aux toilettes...c'est selon !
C'est tout, c'est malin et introduit en douceur cette amélioration de main que l'on retrouve dans les jeux plus lourds
Le jeu a un look un peu enfantin même si le thème s'enrichit pour les sympathisants de 68...donc des séniors comme on dit .
Il est indiqué dès 8 ans. En effet si les plus jeunes peuvent pousser leur pion et piocher bien avant cette limite , tirer parti du mécanisme est plus compliqué
C'est une réflexion que je fais souvent aux parents pressés de faire jouer leurs enfants (et les enfants le demandent) aux jeux de "grands". Ben sur ils peuvent effectuer les actions, et ce jeu là en est une preuve flagrante mais comprendre les enjeux et bien exploiter les mécanismes est une autre paire de manches.
Alors il y a deux solutions, aider le jeune qui n'aura pas l'impression d'avoir joué le grand, jouer en le laissant autonome ...avec le risque qu'il se retrouve grand perdant et en situation d'échec..
J'ai longuement digresser mais il me faut trop souvent freiner les ardeurs des jeunes joueurs ou de leurs parents..
C'est aussi une réponse de bergère à mon ami François Haffner avec qui j'ai partagé une partie ...que j'ai gagnée....
Ce qui lui fera dire, faux mauvais perdant (on connait l'humour de l'homme) "évidemment c'est un jeu de hasard !"
Le hasard de la pioche intervient beaucoup dans on the road ...accordons le lui même si on joue avec et même deux fois, une fois par la pioche, une fois par l'humour implicite qu'il traduit dans ce jeu. (et puis la reconnaissance de l'artiste est souvent l'instrument du hasard...aspect très philosophique du jeu 😕)
Les vans sur la route |
Testé entre adultes et avec des jeunes en soirée jeux à Uzerche (dès notre retour de Vichy !) ...il fonctionne à merveille ...
Pour un moment de joyeuse nostalgie partagée pour les uns ou pour jouer et comprendre gentiment comment augmenter ses chances au tirage ...
Un très bon jeu à jouer en famille ...au bon moment !
Et n'hésitez pas à leur dire, à vos enfants et petis enfants , que vous aussi avez été un peu flower power avec des rêves plein la tête et des virées en combi Volkswagen orange ou fleuris !
un jeu de Gariela Bubola et Leo Colovini illustré par Miguel Coimbra
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