Ne pouvant le tester à deux, nous avons attendu une soirée jeux pour se lancer dans ce jeu de type narratif...IL fait suite à un premier opus Greenville 1889, que les éditeurs s'amusent à relancer en requérant certains pions de cette première boîte pour jouer à la seconde (mais ce n'est pas obligatoire, plutôt un petit rappel amusé )
Donc nous sommes amenés à décrire de splendides images, imaginer leur suite et tenter d'y associer de nouvelles images. Tour à tour enquêteur principal, nous essyons d'être sur la même longueur d'ondes que les autres joueurs pour vaincre le monstre.
commenter le ciel rose ou délirer sur cette main sanguinolente ! |
Ce n'est pas le genre de jeux que je lance en entrée de soirée mais l'accueil de nouvelles joueuses se prêtait bien à l'exercice permettant un échange immédiat....
Malgré tout, l'univers franchement glauque a dû en interroger certains !! Où étaient ils tombés ? Une secte macabre ?...Et puis tranquillement et grâce aux histoires amenées par les images, les commentaires, s'est installée une ambiance plutôt joyeuse et très coopérative. Finalement la joueuse qui a eu le plus de mal a commenter ses cartes était celles qui avait les cartes les moins noires !
Le diable est souvent dans les détails mais quelquefois c'est plus explicite |
Dans ce genre de jeu le décompte des points n'est pas essentiel...On a gagné (enfin si on a bien avancé les pions, ce dont je ne suis pas persuadée) mais ainsi on avait gagné des anneaux qui nous ont permis au dernier tour de deviner les intentions de notre inspecteur principal sans aucune faute !! ...il faut dire que poser les loupes sur le détail qui influence notre enchainement est quasiment sûr de donner la réponse aux joueurs !! ET des loupes , on en avait pour presque chaque carte !
Avec la loupe au dernier tour, l'intention est montrée ! |
Parmi les joueurs, une connaissait Paris comme sa poche et ça a grandement participé au plaisir du jeu, elle nommait chaque endroit...Elle a même demandé à la fin du jeu d'admirer toutes les cartes...comme quoi, c'est vraiment un beau jeu !!
la phase finale est enclenchée dès que le monstre rejoint un joueurs et là pas droit à l'erreur ! |
A la fin, on est toutes tombées d'accord sur le fait que cette ambiance très macabre (beaucoup d'indices de crimes sur les cartes) donne un sacré coup de fouet à notre imagination même pour celles et ceux qui resteraient un peu réservés !! Nous avons aussi constaté (après coup) que les cartes pourraient véritablement s'enchainer et construire d'elles mêmes une histoire...pour peu qu'on les organise , or elles sortes aléatoirement !
Dans notre cas au bout de quelques tours, nous construisions non seulement une suite entre nos propres cartes mais aussi avec celles des autres joueurs, ce qui n'aidait pas forcément l'inspecteur principal mais rendait le jeu très cohérent...
Paris 1889 , en tout cas sur cette partie, a réussi là où des jeux narratifs (par ailleurs très bons échouent) a amener à la construction d'une histoire ...tout en demeurant un jeu de "guessing" entre joueurs .
Je ne parierai pas sur une re-jouabilité infinie mais c'est une belle réussite que j'apparente presque à la fusion qui s’opère dans les ateliers d'écritures entre les participants...Et cela dans un temps record...on a tenu la demie heure annoncée ...
Ce soir il y a pleinement joué son rôle intégrateur et il restera je pense dans notre mémoire commune de groupe. Que demander de plus ?!
Quant à l'âge mentionné sur la boîte (plus de 16 ans , les images et les thèmes l'expliquent mais ma fille m'a dit...on a vu pire !!...a voir donc !
un jeu de Florian Fay illustré par David Sitbon
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