lundi 26 avril 2021

maya ...nourrir la cité...on y revient !

 Jean François explique souvent l’extraordinaire travail des Incas pour adapter la culture de la pomme de terre en altitude.
C'est vrai que cette adaptation lente des espèces à leur milieu fonde aussi notre travail d'éleveur..

L'ancrer dans une histoire où le travail des ancêtres est perpétué et non renié sur l'autel du modernisme montre pleinement combien la sélection est pour tout cultivateur ou éleveur un acte quotidien...On garde les plans plus résistants ou qui nous ont donné une récolte ....On garde des animaux pour leur proximité avec l'homme ou leurs qualités maternelles ..etc etc

Les Mayas , quant à eux sont reconnus pour leur travail sur la planification dans le temps des travaux agricoles, savoir quand planter , quand récolter ( à partir de l'observation du ciel) ...et c'est un peu ce que nous propose en filigrane le jeu Maya qui malgré certains traits de la civilisation maya reste froid et assez  peu immersif.

Dans ce jeu  qui associe les mécanismes de placement et de majorité , il faut certes planter maïs, pommes de terre, poivrons et courges autour des temples (à chaque cité son temple chez les Mayas) mais les placer judicieusement pour pouvoir tirer le meilleur parti de la récolte (chaque pose on comptabilise toutes les denrées identiques) .

des choix et du matériel très approprié pour un jeu malgré tout assez froid

Et ce n'est pas évident les poser trop vite c'est se démunir pour la suite, pas assez c'est laisser les précieuses majorités autour des temples aux autres joueurs.
Au départ expliquer les extensions de cités autour des temples n'est pas facile, au delà de cette petite embûche, le jeu s'explique et se lance rapidement....mais il faudra plusieurs parties pour l'apprivoiser.

Il est indiqué pour 8 ans...Comme d'habitude cette indication vaut ce qu'elle vaut mais cela parait optimiste , le jeu est simple certes , une indication de complexité serait donc mieux venue que celle de l'âge car il faut tout de même composer avec plusieurs mécanismes !

Que voilà donc un jeu intelligent  qui peut se renouveler à moins de 4 joueurs car la carte évolue ; à 4 elle reste figée mais les passages d'une zone à l'autre restent différents à opérer, ce qui est une donnée à prendre aussi en compte 

fin de partie ici à 2: on a choisi de jouer sur les terres bleue et verte...jaune et rose restent derrière la frontière !!
 

  Nous avons apprécié nos parties...courtes en temps ...appréciable pour un jeu non dénué de finesse. On ne parlera pas vraiment de design mais la qualité du matériel vaut le coup !!

Et voilà un nouveau jeu tournant autour de Tikal...et une invitation à relire ce qui différencie ou réunit les civilisations précolombiennes qui fascinent toujours autant...sans oublier leur apport à l'agriculture !!


Un jeu de Brett J. Gilbert illustré par Trevor Benjamin  

 joué en version néerlandaise/anglaise, pas de texte sur le matériel !

 

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