fauche ...pour qui, pour quoi ?!

 Nous fauchons chaque année avec nos ânes  à la demande de la ville d'Uzerche les bords du chemin et de la rivière dans un périmètre "nature en bord de ville" ...

Cette année comme chaque fois que des passants sont surpris de voir notre attelage au travail, il s'émerveillent et commentent "ah ça c'est écologique !!"

Ne nous leurrons pas , c'est un compromis entre l'utilisation de loisirs et le respect de la vie de cet endroit.

En effet , il fait beau, chacun veut profiter de ces cheminements bucoliques  au bord de l'eau. Nous encourageons même ces moments en exposant nos ânes en écopaturage en bordure du chemin ...là où ils sont les plus visibles des visiteurs 

Certains veulent y passer un moment pour lire, jouer ....

 Les herbes hautes, les orties ne prêtent pas à cette flânerie....la demande d'entretien du chemin est forte de la part des habitants usagers de ce sentier. 

alllez !  chacun son appareil photo !

Pourtant il faudrait attendre un peu pour que techniquement le travail de la barre de coupe (qui fauche l'herbe) soit plus facile à passer, que l'herbe soit moins verte, plus sèche... Pour la faune et la flore aussi, une fauche plus tardive serait plus respectueuse de leur rythme, les fleurs se resemant, les animaux qui s'y cachent seraient  préservés..

Mais il faut aussi que les promeneurs puissent emprunter le chemin, envahi par les hautes herbes parfois couchées en travers, sécuriser (au moins intellectuellement) les abords dans une zone assez propices aux couleuvres , certes inoffensives mais qui ont le mauvais goût de ressembler aux vipères...dont la présence ne peut toutefois  être totalement exclue
Limiter la prolifération des campagnols aux abords des jardins partagés sur ce chemin pourrait être aussi un argument à vérifier ...car faute de prédateurs, ils sont devenus un véritable fléau...

des bandes de fauche étroites dans une herbe haute et verte

Malgré cela la fauche que nous avons commencée respecte certains équilibres, d'abord l'herbe fauchée reste assez haute, ensuite le rythme de fauche , lent, qui permet à ses habitants de s'évader, en plus nous le faisons en plusieurs passages espacés dans le temps pour ne pas perturber  leur habitat d'un seul coup ..

Contrairement au passage des débroussailleuses elle laisse assez haut les végétaux pour que l'aspect reste vert aux yeux des promeneurs qu'ils se sentent en pleine nature (toutefois domestiquée tout de même) Encore beaucoup de choses à observer reste sur place pour nos petits scientifiques en herbe.

Notre humble contribution à faire  converger des intérêts différents nous paraît bien imparfaite mais elle a le mérite de s'inscrire dans l'action.

 

Et ça coupe !!