Précommandé en financement participatif, inutile de dire que le jeu House of Fado était très attendu...Mais aussi l'objet de tant (trop?) d'attente sur son intérêt!
Sur le plan matériel , rien à reprocher il est beau ... le carton épais (même si simple couche et pièces de monnaie carton, c'est cohérent avec le prix)
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le gadget KS une belle guitare portugaise en bois au lieu de celle en carton ! |
Le thème: tenanciers de bar-restaurant où la musique emblématique du Portugal est proposée aux clients , nous cherchons à recruter et faire progresser la renommée des musiciens et chanteuse pour pour être toujours plus attractifs .
Comment? le recrutement par pose d'ouvriers dans chacune des zones: + achat classique de tuiles dans chacune des 3 disciplines du fado : guitare portugaise, guitare classique et chant, faire venir des clients dans notre restaurant par recrutement dans la zone de la rue du plateau , enfin écrire des fados grâce aux notes que nous auront offerts nos musiciens .
La progression dans l'estime arrivent grâce aux applaudissements directement liés au nombre de pions clients dans notre bar et aux tables de nos restaurants.
Le jeu comporte aussi un aspect course: pour être le 1er à ouvrir une 3eme table de restaurant, celui qui mène le 1er à la consécration chacun des artistes ou qui écrit 3 fados.
Rien de bien nouveau...oui et non!
D'abord chaque fois qu'on active une action sur lequel est un autre joueur l'éjecte et lui procure des actions bonus (qu'il gagne donc en dehors de son tour de jeu)
on a aussi un système de majorité pour produire des artistes en scène ouverte mais ceux là quittent notre établissement et nous oblige à en recruter d'autres et recommencer à œuvrer à leur ascension.
Tout est très imbriqué: on hésite à faire une action pour ne pas trop avantager l'autre , mais à un moment on est obligé de bouger un de nos ouvriers (on en a que 3) et donc d'offrir des possibilités aux autres.
Et puis il faut parfois se dire qu'il est temps de fermer notre restaurant pour encaisser les gains que nos clients nous procurent en espèces trébuchantes et en renommée pour nos artistes par leurs applaudissements.
Or chaque musicien a sa propre cohorte de fans qui seuls peuvent le faire progresser en renommée, le recrutement de ces clients fans se fait table par table, ce qui limite nos possibilité de les remplir.
Le critique coute cher à faire venir, surtout au début, mais c'est lui qui nous permet d'avancer plus vite sur nos revenus des clients attablés et pour ouvrir une 4eme table.
Le jeu prend assez vite de la vitesse et on finit par compter si on a intérêt à arrêter le jeu (en plaçant le 3eme musicien au sommet de son art (renommée de 6 figurée par un dé) ou si on attend un peu pour écrire quelques partitions de fado, qui nous rapportent non seulement des points immédiats mais aussi selon leur nombre détenues en fin de partie.(dernier point que j'avais négligé quand j'ai pris la décision d'arrêter le jeu)
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quand un joueur décidera de poser le 3eme musicien (ici la chanteuse) de niveau 6, il prendra l'étoile encore en place et cela signifiera la fin du jeu |
Il ne faut vraiment pas négliger les avantages des positions d'éjection et prévoir les ressources pour en profiter.
A deux joueureuses, j'avais l'impression qu'il y aurait beaucoup de place pour jouer (c'est le même plateau qu'à 3 ou 4) ...C'est sûr qu'on a beaucoup joué les blocages et que la partie de gestion de majorité sur la scène ouverte a été un peu légère mais sinon on a tourné très vite sur les actions des plateaux et ce doit être encore plus rapide avec plus de joueureuses.
Le jeu s'adapte néanmoins aux configurations avec des musiciens et des tuiles fados supplémentaires et aussi des clients dans le sac qui alimente la rue de recrutement.
Nous avons vraiment apprécié cette partie découverte qui nous a pris 1h20 à 2, règles comprises alors qu'il est annoncé pour 40 minutes ...c'est peut être une durée pour joueurs très habitués au jeu. Je dirais compter une heure et le vérifierai tout prochainement dans une partie à 4 dès à présent programmée !
Je suis contente car il ne m'a pas déçue...bien au contraire.
Ce jeu est présenté comme un "the gallerist" du même auteur connu pour ces jeux lourds Vital Lacerda, mais en plus léger.
N'ayant pas joué au premier, je ne me prononcerai pas sur la comparaison.
En tout cas , s'il est plutôt à réserver à des joueurs initiés, il n'est pas lourd et la règle et l'iconographie le rendent très accessible et offre un très beau challenge pour sa durée.
J'aime particulièrement le thème qui me fait voyager et curieusement alors que je ne suis pas musicienne, j'ai été sous le charme de l'écriture de partitions avec les notes gagnées.
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les musiciens, leur notoriété figurée par la valeur des dés, un fado (objectif) et les notes gagnées avec les musiciens ou par action bonus pour le réaliser |
Tout est cohérent entre les mécanismes et le thème, ce qui aide certainement à sa prise en mains,. on n'a pas l'impression qu'il y a a des petites règles ci et là alors qu'il y en a (comme la différence entre les clients du bar et ceux au restaurant etc)
Trop contente d'avoir ce petit bijou parmi nos jeux !
Un jeu de Vital Lacerda et Joao Quintela Martins illustré par Marina Costa
point de règle à na pas oublier.... l'action de la salle de répétition permet soit d'écrire un fado, soit de prendre une note. Cette dernière qui parait anecdotique permet donc de libérer un lieu sur lequel on a posé notre meeple pour pouvoir rejouer ...
Un "sèche pleur" comme on dit chez nous qui débloque des situations !
Edit
Ca se vérifie ! à 4 joueureuses les emplacements sont vite pleins, on voit des ouvriers partout....
C'est donc assez dynamique mais peut être un peu long...ce qui peut paraitre paradoxal !
Comme souvent il semble que la meilleure configuration soit 3 joueureuses mais il reste bon à 2 et à 4 .