Disons le tout de suite...j'aborde les jeux coopératifs sur la pointe des pieds.
Non que je sois réfractaire : dans mes 5 meilleures parties de jeu figure Novembre rouge, pour une partie très très longue où nous nous sommes amusés comme des fous et qui a permis de nouer des amitiés solides ...
J'apprécie aussi Pandemie, dont toute la dimension réaliste vient de se matérialiser sous nos yeux hébétés. Pourtant , après un bon nombre de parties excellentes, j'ai vécu avec Pandemie, une partie à 5 joueurs ...où un seul joueur (une joueuse en l'occurrence) jouait, les autres relégués à un rôle de pousse-pion devant ses conseils !!
Du coup, je suis un peu sur l'expectative....voyons voyons....éviterons-nous cet écueil avec un nouveau coopératif ?
Sur le plan de l'apport dans les comportements aussi, j'avais suivi nombre d'avis sur ce mode de jeu en éducation positive, les enfants apprenant à jouer le collectif ...et je confirme le bien fondé de ces analyses.
Donc ouvrir une nouvelle boîte de jeu coopératif me pousse a une certaine vigilance quant à la lancer en soirée joueurs....Je crains le coté artificiel des discussions tout autant que l'ascendant que peut prendre un jouer sur les autres (un comble quand on cherche le mode collectif !)... mais en même temps j'ai beaucoup d'espoir dans l'ambiance qu'il peut créer, si différente des jeux compétitifs
quelques cartes avec les capacités requises à gauche, les gains à droite |
Pour ce qui concerne Paléo, le fait que chacun ait ses cartes dans son jeu et que la discussion se fasse ensemble pour choisir la carte puis apporter de l'aide pour la réaliser, soustrayant ainsi une autre carte évite l'écueil du joueur leader.
Lorsque le symbole l'impose , certaines cartes finissent au "cimetière" et ne reviendront plus dans la partie |
Ayant vérifié cela ( à 2 joueurs, ce qui n'est pas super) il a été testé en soirée jeux par des joueurs dont c'était la première expérience d'un jeu coopératif et ça a très bien fonctionné...
Au fur et à mesure de la partie des automatismes sont apparus pour faire les meilleurs choix et jamais personne ne s'est senti dominé..la seule frustration étant d'attendre que tout le monde ait fini ses cartes après chaque journée de jeu pour passer à la nuit.
Il y a même eu une bonne excitation pour rechercher la victoire...
les 3 plateaux: un pour les ressources, un pour la pioche et la défausse, un pour la victoire (réussir à gagner les 5 pièces du puzzle mammouth ) ou la défaite (5 têtes de mort activées) |
Ce qui montre que le jeu a bien marché et que les joueurs l'ont adopté sur cette partie.
Chacun était content de l'avoir découvert, il était un peu facile avec les modules sélectionnés ; on le corsera à une prochaine soirée où il a trouvé sa place ... sans toutefois détrôner aux yeux des joueurs, d'autres jeux de ce soir en mode compétitif..
un jeu de Peter Rustemeyer illustré par Dominik Mayer
graphisme de Franz-Georg Stammele
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