Bon sang !! il y a des jeux comme ça dont on est sûr qu'ils plairont parce que le thème réveillera des souvenirs et puis on se laisse dominer par des avis en deça de nos attentes et on n'ose plus aborder la merveille qu'on attendait pour ne pas rencontrer la déception programmée
Le jeu reste sur l'étagère...comme une promesse non tenue..qu'on n'ose pas voir se concrétiser
Eh bien on a eu tort !!
sur la table, après plus de 8 ans sur l'étagère !! |
Chez nous que ce soit à 2 ou en soirée jeux , la route du verre a séduit et réclame chaque fois de nouvelles parties !!
Parce que le jeu est assez frustrant...on combine , on combine mais finalement ..."il nous manque toujours 3 sous pour faire dix francs" comme disait mon papa....
Comprenez que soit vous ne pouvez pas jouer la carte qui aurait parachevé votre construction, soit vous n'aviez pas totalement anticipé les conséquences de la rotation des aiguilles de votre roue et il vous manque une banale ressource.
Jean François achète une tuile à ajouter à son plateau personnel, il ne me reste que deux emplacements sur le mien au premier plan, il me faudra déforester pour bâtir plus ! |
Car tout repose dans ce jeu sur ces deux mécanismes
D'abord la roue de ressources , qu'on est invité à faire tourner car c'est la seule façon d'obtenir les produits finis que sont les briques et le verre , ceux là mêmes qui nous permettent d'acquérir les tuiles rémunératrices...et quand la roue tourne en nous apportant verre ou brique ...les autres ressources si patiemment acquises...s'en voient diminuées
Tout ça parait bien peu original sauf que l'on ne paye pas x argiles pour faire des briques ou x sables pour le verre.
La roue lie entre elles toutes les ressources: eau, charbon se trouvent affectées ( thématique !) par sa rotation qui entraine la rotation des chiffres qui gouvernent notre réserve de ressources, il nous faut donc anticiper...et il n'est pas rare de se tromper !!
En effet, cette combinaison de ressources et produits finis doit nous servir à acquérir les tuiles à ajouter à notre plateau...on se concentre sur les ressources difficilement acquises et aïe...il manque bêtement un charbon disparu dans la rotation de la roue ou une action demandée par les cartes !!
Comme dira une joueuse "ça fait beaucoup de choses à penser" !!
Alors si je veux une brique, il me faut , un charbon mais à ce moment là, la roue tournant, charbon et argile seront à 0 |
Beaucoup ont dit que le jeu n'était pas du tout immersif ;... eh bien Jean François qui a travaillé dans l'industrie du verre pense tout le contraire et le trouve d'une logique industrielle implacable...Croyez en son expérience !!
Évidement Rosenberg oblige, il y a de la nourriture parmi les ressources.
Car tous ces travailleurs illustrés sur les cartes et qui entrent dans le process de réalisation du verre doivent certainement avoir une famille à nourrir !
Cela va du bucheron qui apporte de la matière qui sera transformée à l'ouvrier de la verrerie. Au moins de 15 métiers actions sont ainsi représentés, chacun apportant sa pierre à l'édifice...
Il nous suffit (!) de les actionner au bon moment, et si possible pas en même temps que les autres joueurs pour en profiter au maximum ! ...ou au contraire bénéficier d'une action grâce au jeu de l'autre ...Il y a donc un peu d'interaction dans cette programmation qu'on réfléchit en fonction des autres, voire du hasard...
Chez nous on aime que le jeu ne soit pas un simple calcul d'ordinateur et cela nous convient bien de rager quand l'autre nous fait perdre notre combo...car malgré cela le jeu est très combinatoire !
L'auteur, qui nous a habitués à des gros jeux longs (pour ce qui est de ses jeux de pose d'ouvriers) , fait là un jeu très condensé qu'on trouve trop court !!
Lui même invite à un tour de plus dès que le jeu est bien en mains.
La règle parait très fournie mais s'explique facilement à des joueurs un peu habitués sans être experts.
Un jeu facile à proposer en soirée jeux et qui tient dans la même durée que nombre de jeux dits familiaux.
Vue d'une partie, Jean François bien parti (à gauche) |
La grande originalité repose vraiment sur cette machiavélique roue qui renouvelle les jeux d'acquisition de ressources
Les petites révolutions plus que les grands chambardements changent le monde dit-on !!
Un jeu de Uwe Rosenberg
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