C 'est lors d'une soirée tournée vers les arts en général et en présence de gens de théâtre que nous avons ressorti fresco (première version, joué sans les extensions incluses dans la boîte) qui dormait sur nos étagères !
Évidemment le fait même que le tableau d'actions propose d'envoyer les assistants au théâtre pour leur remonter le moral était une accroche séduisante !!
les actions de nos assistants marché, cathédrale, atelier mélange des pigments et théâtre (+2 points d'humeur) |
Mais au delà de cette connivence bienvenue, le jeu avait plus d'un tour dans sa boîte pour nous séduire
Et en tout premier lieu le plateau de jeu largement occupé par la fresque du plafond de la cathédrale a fait son petit effet ...de courte durée puisqu'on la recouvre de tuiles qui représentent nos chantiers de restauration .
Beau Plateau ! |
D'autres lieux comme l'atelier qui permet de mélanger les pigments pour obtenir des couleurs secondaires (on révise ses classiques !) , le marché , l'autel de la cathédrale nous plongent dans l'ambiance ...mais le plus innovant et drôle du jeu est le mécanisme du lever corroboré à l'humeur de nos assistants.
En effet chacun programme son heure de lever (dans l'ordre inverse de la place sur la piste de score) ... Se lever tôt permet d'être le premier au marché et de pouvoir acquérir les pigments souhaités mais ils seront alors chers et nous risquons à ce jeu de perdre un assistant (burn out médiéval) alors que si on flemmarde un peu, nous avons bon moral...enfin avant de comprendre que le marché a été dévalisé ...à moins que le hasard nous laisse quelques possibilités d'achat qui se fera alors au meilleur prix pour nous !
en haut les heures de lever et leurs conséquences sur la piste de moral (en dessous) et le prix des pigments |
Après avoir programmé notre lever nous cachons derrière notre paravent chacun où l'on compte envoyer nos assistants: le marché, la cathédrale ou son autel, la banque, l'atelier des couleurs ou le théâtre....Et on révèle nos choix ...tous ensemble ; parfois le bluff a fonctionné et on s'en sort à bon compte mais souvent on court après les pigments de la couleur exigée...et ils sont souvent issus de mélange ... ça multiplie les actions à avoir fait avant de pouvoir peindre...
Quand on peint , on gagne des points mais si on est trop gourmand (pour peu qu'on en ait la possibilité) , on se retrouve bon dernier pour le tour suivant ...
Les deux premiers tours on oscille souvent entre être le premier et dernier, les mieux lotis se retrouvent entre deux qu'ils l'aient recherché ou non...mais après les stratégies s'affinent ...
Ne pas être trop tôt en tête mais garder des possibilités de score pour la fin est un gros pari...gagnant s'il se réalise !
C'est un jeu sérieux de programmation assez simple finalement que la thématique rend à la fois artistique et humoristique ...
C'est quand même bien sympa de dire à notre partenaire de jeu, alors Lucette tu ye lèves à quelle heure ce matin ? plutôt que c'est à ton tour de jeu, réveille toi !
nos chantiers ont bien avancé ...et on rit ! |
Ça le rend du coup très attrayant même si on n'a pas l'âme "kubenbois" ...
Et surtout on a très envie d'y ajouter des modules prévus pour le corser un peu ...Sa découverte progressive est un sacrée bonne idée qui permet d'embringuer tout le monde !
Vite une nouvelle partie avec les extensions, les plus frileux (par peur d'être les boulets) le réclament !Y a pas à dire quand les artistes s'en mêlent tout est sublimé !
Réussite totale de la remise sur le haut de la pile de ce jeu de plus de 10 ans ..ET ça j'adore !
Je tiens à cette édition moins flashy que la réédition ...mais n'ai pas en son temps eu le réflexe de souscrire à la big box (il y a 10 ans) ou des extensions , celle du vitrail a une bonne critique ...reste le hasard de l'occasion ...en attendant 3 modules dans cette boîte, c'est déjà chouette et ça suffit à faire de ce jeu familial un jeu plus tourné vers des joueurs plus avertis ! !
Je lui ferais quand même le reproche du décompte de fin de partie qui accorde trop de points pour notre tirelire: en effet 1 points pour deux thalers c'est beaucoup !
L'art pourrait être un peu plus reconnu et la finance ramenée à la place qu'elle ne devrait jamais avoir quittée un moyen !
un jeu de Marco Ruskowski et Marcel Susselbeck illustré par Oliver Shlemmer
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