mercredi 25 septembre 2024

ecosse suite: whisky, et baignade ..le jour de la loutre !

 Le lendemain en route vers la distillerie, nous reprenons le ferry...Et nous croisons un tracteur...qui traverse avec son semoir ...On prend un peu plus conscience du trafic qu'engendre l'insularité...nous croiserons au cours du séjour, le camion poubelle, la poste, les enfants revenant du collège ...etc 

 


Bêtement nous n'avions vu que la limite du ravitaillement pour les courses quotidiennes sur l'île mais tout le monde passe et repasse cette petits langue de mer dès que des besoins s'en font ressentir ! Ça me parait très compliqué ...vivre au bout du monde a son charme et ses inconvénients ...nous le touchons du doigt ! 


En route nous longeons de grands troupeaux de vaches toujours bigarrées (mon hypothèse étant une transition des troupeaux du lkait vers la viande avec une démarche d'absorption...à vérifier) et des moutons Texels, Suffolk et croisements , ceux là même nommés "mioules" et que dans mes débuts d'éleveuse j'avais pris pour une trace alors que c'est la prononciation de "mule" traduit de l'anglais au français !
Contrairement à notre périple de Glasgow à Tayinloan pour prendre le ferry , pas de black-face dans les champs visibles depuis la route.

 Pour le casse croûte nous nous arrêtons près de ruines et filons au bout de la presqu'ile vers Campbeltown où reste une distillerie familiale Springbank qui se targue d'être la dernière à maîtriser toutes les étapes de la fabrication du whisky (alors que la région fourmillait de distillerie qui avaient fait la richesse de la région de Kintyre)
Je ne suis pas en  pays inconnu pendant la visite malgré le barrage de la langue (et les Ecossais ne parlent vraiment pas notre anglais scolaire, même notre ami qui réside depuis plus de 20 ans à Londres ne comprend pas toujours tout !) on y voit le travail de l'orge mise à germer puis à sécher avec moult soins puis le "fumoir" avec la tourbe très présente dans les sols et différents triages, trempages, mise en alambics et remélanges....
Le guide fait de l'humour sans jamais se départir de son sérieux, il est cependant fier du savoir faire gardé dans la fabrique qui ne fait appel à aucun artifice ...pour la coloration (il ya quand même des ensemencements introduits de levure) , le travail à la main de l'orge, les vieux fours de tourbe qui couvent et fument le grain à l'étage supérieur ..il pousse le bouchon jusqu'à nous monter le "computer" éternel: une ardoise indiquant les lots de produits et leur avancement dans le processus !

clin d'oeil ...pour le nom du tonnellier mais plus significatif:. les futs utilisés sont récupérés auprès de domaines viticoles de France, d'Espagne et leur passage en ces bois déjà plein d’arômes signalé !

Cela se termine par l'inévitable dégustation où je tremperai mes lèvres dans le divin breuvage ...eh bien, l'impression fut beaucoup plus douce et "fruitée" que je ne me l'imaginais !
Il faut dire que nombre de goûteurs assembleurs y travaillent !

surprise !

 
goûts multiples et répertoriés après travail !

Pour finir la journée et alors que j'imaginais nos marcheurs infatigables, ils semblent avoir un petit coup de mou , nous n'irons pas jusqu'au cap : Mull of Kintyre chanté par Mac Cartney et nous visitons la ville sinistrée depuis la fermeture des distilleries mais dont les vestiges de richesse sont encore éparpillés (cinéma art nouveau...etc)
Notre ami local nous explique les splendeurs passées de cette ville qui fut parmi les plus riches d'Ecosse au XIXième.
Aujourd'hui on y voit qu'une petite activité portuaire de transport de bois. (c'est ce qui nous avait attiré mais ce n'est pas si grandiose qu'imaginé même si cela témoigne d'une activité sylvicole qu'on a retrouvé ça et là et qui a surtout provoqué des discussions dans notre groupe sur les difficultés de laisser le temps aux arbres autochtones de se développer et l'attirance pour des arbres à croissance plus rapide ...Corrèze et Ecosse même combat 😏... )

Nous aurions aimé goûter les biscuits au café du cinéma mais même lui restreint ses jours d'ouverture et nous ne pourrons en profiter.


Jean François a son petit éclair de joie en longeant une bar restaurant arborant des plumes sur son enseigne...il faut dire qu'il n'a pas cessé de parler de son nouveau hobby de confection de mouches de pêche... 


De retour à notre petit havre de paix nous savourons notre chance de profiter de ces paysages sous le soleil même si l'ambiance est moins typique , elle nous permet de plus agréables explorations et des arrêts plus longs  pour profiter pleinement de ces merveilleux et au combien changeants horizons et atmosphères.

Nous avons goûté les pommes de terre poussées en tourbe conseillées mais qui ne nous ont pas vraiment convaincus ...mais il faut dire que c'était notre soir terroir français avec le confit de canard... passé en soute dans l'avion ! Nous nous en sommes régalés !

troupeaux en crête comme on les aime visibles depuis notre terrasse

Le lendemain sur la terrasse nous assistons à une traversée d'un rocher à l'autre d'une loutre, nous en sommes tout émerveillés, il fait beau et notre "gentil organisateur" du séjour a prévu une petite marche au nord de l'île.

troupeaux mélangés!

Et la troupe se met en route depuis le moulin, on traverse des champs au milieu des troupeaux (dont un taureau bien placide) . La vue est magnifique dès qu'on monte un peu nous arrivons facilement à des vues à 360 degrés où l'on voit l'île du nord au sud et d'est en ouest et la mer autour ...


tous à vos appareils !au loin l'île tourmentée de Jura

Même si l'on marche beaucoup parce qu'on choisit des sentiers de découverte, l'île est vraiment petite

baignade irlandaise à l'automne

on reprend un petit tronçon de la route nord sud pour vite obliquer à gauche vers la côte est...Une plage de sable blanc sous le soleil nous éblouit et nos compagnons n'hésitent pas longtemps pour aller se baigner dans cette superbe mer d'huile..L'eau est à 15-16 degrés et vivifiante parait il ! Nous sommes une petite moitié à préférer farnienter au soleil toujours aussi étonnant !

la plage !

Jean François...toujours près des équidés de tous poils !


Il y a peu de mouvement et pourtant le doux bruit de marée me berce...je ressens combien il me manque alors que celui fait trop longtemps que nous n'avons pas pris de vacances au bord de mer si ce n'est sur notre périple vers le festival de Cannes avec nos haltes à Gruissan et Cassis.

Nous pique-niquons quand même sur les rocher autour de la plage pour éviter de manger trop de sable avant de repartir vers d'autres aventures...et pour nous deux ce ne sera pas l'ascension des sommets...

sensation d'être sur le toit du monde ! les roches affleurent partout

Nous avons bien conscience de retarder nos stakhanovistes de la marche et puisqu'un plan B est possible nous continuons à plat par la route épargnant mon souffle et les jambes de Jean François... mais je dois dire que tout au long du séjour, notre adepte du reportage photographique nous a bien aidés à suivre ... par ses arrêts bien choisis et abondant notre photothèque.
En plus de mon incapacité respiratoire, mon tempérament me pousse à m'arrêter pour profiter des paysages car la marche est souvent l'image de mes pieds en mouvement que mon regard lâche trop rarement et ça je l'ai vraiment partagé avec notre amie reporter-photo du séjour.

Mais sur la route en fait ce jour là  ...nous ne faisons qu'à peine quelques centaines de mètres que nous sommes arrivés à la pointe nord...

pêche aux bigorneaux ! et nous ne parviendrons pas à photographier la loutre parmi ces rochers !

Pas de déception cependant le site est magnifique, les rochers couverts de coquillages...et notre organisateur a organisé semble-t-il un spectacle de nature rien que pour nous car deux loutres sortent de la mer>. L'une tient en sa bouche le produit de sa pêche et nous gratifie de ces facéties en s'ébrouant, se grattant contre la roche, perdant et retrouvant sa proie... C'est franchement étonnant !
Quand les autres nous rejoignent après leur ascension et descente du relief sur le chemin de rando , nous sommes plus bruyants et la loutre ose quand même pointer son museau à plusieurs reprises pour nous regarder de derrière son rocher....

bancs d'observation du ciel
Le lieu est aussi aménagé pour l'observation des astres...c'est sûr que le ciel doit est bien noir !

Retour avec notre moulin en vue ...et l'on mesure là sa situation de choix !

niché dans les landes au bord d'une anse

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