mardi 18 février 2025

Petites bêtes deviendront grandes

Le niveau de la Vézère baisse après un épisode plutôt arrosé !

C'est le moment d'enfiler les bottes, d'aller prospecter, retourner les cailloux et échantillonner les larves d'insectes que l'on essaiera d'imiter dans nos mouches artificielles. Pas longtemps car l'eau est glacée .... mais elle est d'une limpidité parfaite, malgré le fort courant. 

 

Un petit quart d'heure a suffit pour prélever quelques spécimens rapidement ramenés à la maison pour identification avant de les remettre dans leur milieu en pleine rivière.


Bien évidemment, avec le courant, on ne récupère que des larves même si elles sont nageuses "accrochées" aux cailloux. J'en profite pour donner un lien vers un clef d'identification succincte mais assez facile à utiliser : clef de détermination des insectes d'eau douce.

Dans mon bocal, il y avait trois types de larves:

        


 Les plus grandes (28 mm) sont des larves de plécoptères, sans doute du genre Perla aussi appelée perle en français ou mouche de pierre. les adultes sont mesures de 25 à 30mm.


Les plus petites (8mm) sont des larves d'éphémères avec leur trois cerques caractéristiques, sans doute du genre cloeon ou beatis car on perçoit bien les branchies abdominales. Elles se transformeront en "mouche de mai" ou en olive après leur stade nymphal. L'imago sera petit, de l'ordre d'une dizaine de mm.

 

La moyenne (15mm) est certainement aussi une larve de plécoptère du genre Nemoura. C'est sans doute celle qui volera le plus précocement dès le mois d'avril. L'adulte est aussi assez petit d'une dizaine de mm et brun foncé avec les ailes au repos repliées sur le dos.


Hormis pour choisir et surtout fabriquer les bonnes mouches correspondant aux bons insectes et aux bonnes périodes, que nous apprennent ces insectes sur leur environnement ? si le genre Nemoura est assez peu sensible aux conditions environnementales, la larve perle ne vit que dans des eaux bien oxygènées et de bonne qualité. C'est un peu rassurant d'en trouver !


Dans nos ruisseaux et rivières limousines, les roches granitiques et les schistes favorisent les plécoptères par rapport aux autres espèces. 

Maintenant à nous de fabriquer les bonnes mouches !

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