dimanche 2 juillet 2023

1923 cotton club .... quand les artistes jouaient sous la prohibition

 Une première partie de 1923 Cotton Club , ne permet selon ce qu'on privilégie d'apprécier les mécanismes OU le thème mais il en faudra plus pour agréger les deux approches pourtant si bien combinées...et qui aide grandement à édifier une stratégie 

une boite de 11.5 cm sur 19 cm

En effet il faudra déjà bien identifier chaque échelle sur laquelle évolue un de nos pions: l'une est carrément punitive mais étroitement lié aux armes et à l'argent dont on a besoin...mais c'est donc sur le chemin de la criminalité ...qu'on avance dans ce cas...... 


une autre, comme son nom l'indique permet de prendre l'initiative et devenir premier joueur ... donc d'avoir le premier choix parmi les cartes étalées sur la table ...etc

quelques gangsters

ET ce sont grâce aux cartes recrutées parmi les lignes de gangsters, célébrités, artistes mais aussi contrebande ou améliorations (celles là sont gratuites ) qu'on avance sur ces pistes ou qu'on se procure l'argent nécessaire aux achats.


En effet nous sommes des gérants de club de jazz sous la prohibition...et voulons faire prospérer notre établissement quitte à ne pas être tout à fait irréprochables ;...

et célébrités

Déclinaison classique du jeu de pose d'ouvriers , il propose un peu d'engine building pour recruter les célébrités qui nécessitent de jouer d'influence.. mais qui seront les plus rémunérateurs pour la réputation de l'établissement en fin de partie.

Évidemment vu la période trouble, quelques évènements imprévus (cartes révélées en fin de tour) viennent chahuter tout cela ou profitent à certains.

Il est donc clair que tout s'articule à merveille pour peu qu'on ne soit pas dans la recherche de sa stratégie, car à la découverte du jeu, même présenté dans l'histoire qu'il raconte, on a un peu le nez sur ses ressources pour agrémenter son jeu...au risque de passer à côté de la recherche du jeu pour présenter artistes et personnages d'époque .

artistes de jazz d'époque
 

Et c'est sans doute ce qui rend ce jeu si attachant malgré une originalité toute relative....
Parmi nos joueurs l'autre soir, un seul était fan de musique du genre....le même cinéphile et donc assez fasciné par les personnages et les tractions d'époque à l'écran ...qu'il n'a découverts qu'en fin de partie ...quand le jeu s'est éclairci ...

Et plus que juste retrouver ses repères artistiques, il a aussi mis au point (tardivement) une stratégie qui promet de faire souffrir ses prochains challengers .Une partie pour tout comprendre et puis on peut enchainer à loisir pour des heures de plaisir.
Les deux joueuses plus stratégiques ont certes gagné (et se sont livrées une dure bataille)  mais ont elles savouré le sel du jeu ...il leur faudra une autre partie pour entrer das le thème tandis que notre joueur resté au milieu du gué sur cette première est prêt.
Une défaite sert souvent de tremplin pour peu qu'on en tire les leçons  au jeu comme dans la vie

On commence à bien comprendre !

Un petit bijou dans son écrin (petit aussi) grâce à l'harmonie de ses mécanismes avec son thème et vice versa ...alignement parfait !
.
Le jeu est donné pour une heure...à voir quand tout le monde maitrise mais je crains que la durée à 4 soit dépassée (légèrement) ....mais si c'est du bon temps , qu'à cela ne tienne !

Après 1911 Amundsen vs Scott et 1987 Tunnel sous la Manche encore un un bon jeu qui nous raconte l'histoire !

Un jeu de Pau Carles illustré par Pedro Soto


encore une excellente partie lors d'une soirée jeux :



ET pour aller plus loin....: Le Cotton Club existe toujours ...Même délocalisé .Voici sa présentation aujourd'hui qui ne renie pas son histoire...



 Cotton Club Crédit photo : Flickr

Si le Cotton Club est connu du grand public pour être un film de Francis Ford Coppola, c'est avant tout un célèbre club de jazz new yorkais, situé dans le quartier de Harlem. Créé en 1920 par le champion de boxe Jack Johnson sous le nom Club Deluxe, ce lieu devient vite un endroit trendy où il faut être vu.

Le Cotton Club prend son nom actuel en 1923, lorsqu'un gangster reprend l'affaire avant d'être emprisonné à Sing Sing pendant une dizaine d’années. Nous sommes alors en pleine Prohibition : Owney Madden, le gangster en question utilise l'endroit comme vitrine pour vendre de la bière à ses clients. Le club est de fait fermé quelques temps par la police pour vente illicite d'alcool, mais réouvre vite.

Toute la belle société se retrouve au Cotton Club. On compte parmi les habitués des personnalités telles que George Gershwin, Paul Robeson, Mae West, et Judy Garland. Mais le club est longtemps réservé aux Blancs, comme les conventions de l'époque l'autorisent. Cependant, tout le gratin WASP se retrouve au Cotton Club pour apprécier et danser sur les rythmes des plus grands musiciens noirs : Duke Ellington, Louis Armstrong, Cad Calloway, Billie Holiday, Lena Horne et bien d'autres.

Les temps ont bien changé : tous et toutes sont aujourd’hui bienvenus dans ce lieu. Aujourd'hui encore, malgré 2 déménagements, le club mythique est toujours en activité au coeur d'Harlem, sur la 125e rue. On peut y écouter et danser sur du jazz, gospel, salsa et latin jazz autour d'un brunch ou un diner.

 

ET son histoire racontée sur Arte en 2015

Le vrai Cotton club à son apogée : une file incroyable de voitures attend de déposer les stars dans le club.

Le Cotton Club était une vraie boîte de nuit new-yorkaise, très courue par les vedettes américaines de l'époque, mais répondant à une stricte politique raciste concernant la clientèle.

Le Cotton club  était une boîte de nuit de New York et qui a connu un grand succès entre 1923 et 1935. Bien que le club soit situé au cœur de Harlem et ait mis en avant en vedette nombre d'immenses artistes noirs (Cab Calloway, Joséphine Baker, Louis Armstrong, Duke Ellington, Billie Holiday, Coleman Hawkins ou encore Count Basie), il était régi avec un strict droit d'entrée raciste : aucun client de couleur n'était admis.

L'ancêtre du Cotton Club, le Club Deluxe était une petite boîte de nuit fondée par un champion de boxe Jack Johnson en 1920. En 1923, Owney Madden, un gangster pourtant encore emprisonné dans la sinistre prison de Sing Sing prend le contrôle du club et le baptise "Cotton club". L'arrangement était le suivant : Jack Johnson restait le « manager » — en fait un homme de paille - et le club servait de plaque tournante pour vendre de l'alcool illégal (on était en pleine Prohibition) et de la drogue pour Madden. Ce dernier organisait même des spectacles d'artistes de "son" club en prison jusqu'à sa libération en 1933 !

Dans ces spectacles et sa mise en scène nourrie de danseuses métisses en tenues très légères, le club reprenait sans honte les pires clichés racistes en dépeignant les noirs comme des sauvages dans la jungle ou des esclaves dans les champs de coton. Même le légendaire Duke Ellington, chef d'orchestre de la boîte de 1927 à 1931, s'était vu demander d'écrire de la "musique de jungle"...

Très couru, le club recevait des clients de prestige, comme le compositeur George Gershwin, des actrices comme Judy Garland ou Mae West et même le maire de New York, Jimmy Walker y avaient leur table pour contourner en toute impunité la prohibition de l'alcool aux États-Unis. En 1936, le club a été fermé puis délocalisé après une série de violentes émeutes à Harlem sur fond de racisme. Madden, le mafieux et vrai propriétaire a pensé à faire "franchiser" son établissement : à Chicago, un autre Cotton club a ainsi été dirigé par Ralph Capone, le faire aîné du célèbre mafieux Al Capone et un autre établissement du même nom a aussi été ouvert en Californie au début des années 30. Le Cotton club délocalisé dans un quartier a définitivement fermé ses portes en 1940 à la suite notamment d'une enquête du FBI pour évasion fiscale.

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